La protection non juridictionnelle des droits fondamentaux en droit constitutionnel comparé

Par Dimitri Löhrer Volume 95 Parution : 20141201 Collection : Collection des thèses ISBN : 978-2-37032-030-8 Prix public : 45€ Acheter cette thèse

Apparue au sein de la péninsule ibérique à la sortie des dictatures salazariste et franquiste en vue de faciliter la transition vers la démocratie, la figure de l’ombudsman spécialisé, désormais réceptionnée par la France à travers l’institution du Défenseur des droits, trouve sa raison d’être contemporaine à l’aune de l’insuffisance des mécanismes classiques de garantie des droits fondamentaux. Spécialement aménagé pour la défense des droits et libertés, l’human rights ombudsman se présente, en effet, comme une forme de protection non juridictionnelle s’inscrivant dans une perspective de complémentarité des traditionnelles voies, spécialement juridictionnelles, de recours et, à ce titre, favorise l’émergence d’un système institutionnel de protection complet. Contribuant en pratique à une consolidation indiscutable des droits fondamentaux, la protection proposée par l’ombudsman spécialisé, aussi indispensable soit-elle, n’en demeure pas moins relative. Outre qu’il ne permet pas de combler l’ensemble des insuffisances affectant les autres instances de garantie, l’human rights ombudsman souffre lui-même d’imperfections de nature à préjudicier à l’effectivité de sa mission de sauvegarde des droits de la personne humaine. Prenant acte de ces imperfections, l’étude se propose, par conséquent, de dégager des solutions de nature à y remédier.

Actuellement chercheur contractuel à l’Université de Pau et des pays de l’Adour, Dimitri Löhrer est docteur en droit public et titulaire de la qualification aux fonctions de maître de conférence.
Lauréat du Prix de thèses de l’Institut Universitaire Varenne